Visites (d)étonnantes pour les journées du patrimoine 2019

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Journées du patrimoine 2019

La Vieille Cure : mystère et grandeur

"Depuis le temps que l'on passe devant, quel plaisir de pouvoir enfin voir l'intérieur". La Vieille Cure a suscité la curiosité légitime de nombreux Cenonnais. Tous ont été impressionnés par les volumes. Certains déçus de ne pouvoir accéder qu'à une partie du rez de chaussée (l'étage étant fermé pour des raisons de sécurité du site). D'autres, comme Frédérique, ravie "au contraire de ne pas tout voir, et de conserver une part de mystère. De pouvoir imaginer ce qu'a pu être le lieu, son activité passée".

L'accès à la Vieille Cure, la dernière avant fermeture définitive pour travaux, était aussi l'occasion de présenter le projet de Food factory retenu par la ville lors de l'appel à manifestation d'intérêt général lancé fin 2018. Les visiteurs, après être passé par l'entrée latérale du site, arrivaient dans l'ancien hall d'accueil du dernier locataire (un garagiste dont les panneaux ont longtemps habillé une partie des murs extérieurs du bâtiment), le temps d'habituer ses yeux à la pénombre, l'une des premières grandes salles accueillait le visiteur. 3 écrans géants disposés sur 3 pans de murs diffusaient en boucle les interviews explicatives des acteurs du projet à venir, enrichis avec plans, visuels mais aussi cartes postales et photos transmises par le service documentation archives de la ville,  illustrant le passé industriel de feu la distillerie "La Vieille Cure". Le Cenonnais Jean-Jacques Gélinaud, présent sur le site le samedi matin peut en témoigner.

"Je voulais absolument revenir sur les lieux car j'ai travaillé ici, j'étais électricien. Le site a fermé en 1987, mais j'ai encore quelques bouteilles de la Vieille Cure, notamment celles avec le vitrail. Et une extrêmement rare, avec une ballerine glissée à l'intérieur de la bouteille de verre. Je me suis toujours demandé comment ils procédaient pour la faire rentrer? "

Odile et Monique, elles, arrivent d'Artigues et Floirac. Ravies de pouvoir enfin entrer dans les lieux, elles sont tout autant surprises qu'émerveillées par la qualité artistique de certains graffitis.

"Indéniablement ce sont des artistes, on a affaire à des oeuvres, c'est évident. Ils doivent être connus, non?"

Nous confirmons, certains graffs seront, on l'espère, conservés. A l'instar de ceux de monsieur Poulet, ou A-MO passés un jour dans ces murs...

Visite de la Cité Clair Logis : entre émotion et architecture

La pluie n'a pas empêché les curieux de venir découvrir les Cités Clair Logis 1 et 2. La visite organisée par l'association des Voisins de Clair Logis et l'association Pétronille a plongé les 50 personnes présentes dans les années 1950. Qui ont découvert une cité construite par et pour des familles à la recherche d'un habitat salubre et d'un endroit où poser leurs valises.

Après un accueil chaleureux autour d'un café, les anciens et les plus jeunes du quartier mêlent leur souvenirs et racontent la naissance de la cité construite sur le principe des Cités Castor où chacun met la main à la patte, donne de soi et de son temps. Une visite ponctuée par la découverte d'une maison isolée à Clair Logis 1 et d'une maison jumelée à Clair Logis 2. Beaucoup d'émotion lorsque les anciens bâtisseurs racontent leurs parcours et les difficultés pour faire sortir de terre leurs futurs logements. Un seul mot leur reste encore en tête : l'entraide. Un sentiment qui n'a pas pris une ride dans le quartier.

Pour en savoir plus, consultez la page du blog dédiée à l'histoire des cités Clair Logis.

Promenade urbaine : prendre de la hauteur

C'est sur l'arête du coteau cenonnais que l'association des Amis du Patrimoine Cenonnais a trouvé son terrain de jeu, et élaboré leur 7ème promenade urbaine. Tout a été prétexte pour prendre de la hauteur : escaliers, belvédère, balustrade. L'objectif : découvrir des panoramas exceptionnels plongeant sur Bordeaux.

En suivant le guide, c'est toute la ville de Bordeaux qui se laisse contempler semblant si lointaine et pourtant si proche. Palmer, Tranchère, Cypressat, Bellevue... Les promeneurs ont apprécié ces beaux paysages dignes de cartes postales. D'ailleurs, certaines issues des collections d'archives municipales étaient présentées pour comparer l'évolution de l'immensité urbaine bordelaise. Une promenade à faire et refaire sans modération.