Vieille Cure : la Food Factory s'installe

La Food Factory, un projet aux multiples enjeux !

Le site est connu de tous.tes les Cenonnais.es, la Vieille Cure est un symbole du passé industriel de la Ville. Si en 1909, les 5 200 m² du bâtiment étaient entièrement voués à la production de liqueurs, son avenir proche sera multi-facettes. La réhabilitation des lieux, mettant en valeur ses qualités architecturales historiques, est centrée sur l’usage des différents occupants du site. Avec tout de même un dénominateur commun : l’alimentaire

Artistes, formateurs, producteurs, demandeurs d’emploi, consommateurs… tous partageront ce même objectif de rapprocher le monde paysan du consommateur actuel pour nourrir la Métropole de demain.

Des enjeux économiques aussi qui se traduiront par des parcours de formation nouveaux et des créations d’emplois.

étiquette bouteille Vielle Cure

salle d'emballage début xxème

De la Vieille Cure à la Food Factory

Le projet de Food Factory, c’est bien plus qu’une cure de jouvence du site. Porté par MixCité, c’est un programme qui vise à développer une chaîne alimentaire de proximité, pour et avec les Cenonnais, tel qu’attendu par la Ville.

Dès la préemption du site par la ville en 2016, l’intention de la municipalité est claire : « prioriser un projet privé tourné vers l’économie sociale et solidaire », témoigne Maxime Derrien directeur du Grand Projet des Villes Rive Droite.

Comme ses homologues du GPV, Cenon est engagée dans un vaste projet alimentaire de territoire qui prend en compte toutes les étapes du cycle de vie de l’aliment : production, transformation, consommation, valorisation des biodéchets. Cerise sur le gâteau : la Food Factory intègre aussi des objectifs d’insertion sociale et professionnelle.

espace de coworking

Des espaces dédiés et interconnectés

Tant sur le plan architectural que dans son fonctionnement, la Food Factory est pensée comme un écosystème innovant regroupant différents espaces en un même lieu, autour de l’alimentaire et de la culture. Elle accueillera donc :

  • un restaurant dédié aux circuits courts et aux produits de saison,
  • une école de cuisine mixant le fonctionnement d’une école type « école de la seconde chance » et celui d’une école plus « académique » permettant d’offrir des formations qualifiantes et par la suite, si possible, diplômantes,
  • un incubateur destiné à accompagner les jeunes créateurs d’activités relevant de l’alimentation,
  • des espaces de bureaux et de coworking dédiés aux métiers de l’alimentation,
  • une conserverie sociale et solidaire et une cuisine mutualisée,
  • une conciergerie,
  • un espace polyculturel destiné à proposer des animations, expositions… en complémentarité de l’offre culturelle de la Rive Droite.

Si chaque lot du bâtiment est affecté à une activité précise, toutes restent en interaction les unes avec les autres pour servir un objectif commun : œuvrer pour la transition alimentaire dans un système économiquement viable et socialement vertueux.

les chiffres clés

Solidarité et insertion sociale au menu

Alors que l’espace de coworking s’adresse plus spécifiquement aux professionnels de l’alimentaire, l’incubateur s’attachera à accompagner les jeunes créateurs d’activité dans ce secteur.

La solidarité et l’insertion sociale seront aussi inscrites à la carte de ce nouveau temple du Mieux-Manger, en réponse aux attentes formulées par la municipalité dans son Appel à manifestation d’intérêt.

Ainsi, les personnes inscrites dans des cursus de professionnalisation ou de réinsertion pourront être accueillies au centre de formation, au coworking, à la conserverie ou encore au Réfectoire moderne. Ils pourront bénéficier de parcours de formations comme la « Prépa aux gestes de base en cuisinée » (parer une viande, lever un filet de poisson…). Ils auront accès à un plateau technique innovant pour cuisiner des fruits et légumes de saison consommés dans le réfectoire ou vendus à la conserverie. Et pour ceux qui le souhaitent : l’incubateur culinaire inclusif sera l’occasion de tester en conditions réelles un projet de création d’entreprise.

Férmés en 1987, les street artists ont investi les lieux désaffectés

le futur restaurant

Cultiver aussi l’esprit !

Un espace polyculturel assurera pour sa part l’essentiel de la programmation artistique de la Food Factory. Si l’espace a vocation à accueillir du public, ce n’est pas que pour participer à des formations, partager un repas ou encore faire ses achats à la boutique. C’est aussi, pour se nourrir intellectuellement, à travers différents formats de rencontres culturelles : résidences d’artistes, festivals, programmations de soirées, etc… Les artistes de la scène locale cenonnaise seront donc largement invités à investir les lieux. Plus largement c’est aussi le bassin de création artistique métropolitain qui est visé, à l’instar de la FIMEB (Fédération Inter-associatives des musiques électroniques de Bordeaux).

façade de la Vieille Cure

Le saviez-vous ?

S’il est connu à l’échelle mondiale pour sa célèbre Tour au cœur de Paris, Gustave Eiffel a connu son premier succès avec le pont ferroviaire, communément appelé « passerelle Eiffel » ou « passerelle St-Jean » qui permet aux trains de franchir la Garonne jusqu’à la gare. 
Saviez-vous que son geste architectural reconnaissable entre tous est aussi présent dans les constructions de la Vielle Cure ? 
C’est en effet l’atelier Eiffel qui dessine les charpentes métalliques du bâtiment d’origine, lors de sa construction au début du XXème siècle ! Les architectes de KingKong, membre du groupement se sont appuyés sur ces charpentes pour imaginer la réhabilitation des lieux dans leurs nouveaux usages. En créant des espaces clairement identifiés au sein de ce tout commun, c’est l’ADN même du programme Food Factory que les architectes ont traduit.

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