Valorisation du patrimoine du cimetière Saint-Romain

Au cimetière Saint-Romain : allier fonctionnalité et patrimoine

Une des premières étapes de la valorisation a été la restauration de la chapelle Rochet en 2020. A l'été et à l'automne 2022, la rénovation s'est portée sur :

  • la balustrade et son mur de soutènement, pour une question de sécurité,
  • l'ossuaire communal pour poursuivre les procédures de reprises administratives,
  • le caveau Moure transformé en un ossuaire supplémentaire, avec création de plusieurs cases columbarium a l'intérieur,
  • le caveau Secondât de Montesquieu dans un strict but de valorisation patrimoniale.

Par ailleurs, quatre panneaux recevant chacun l’agrandissement d’une carte postale ancienne ont été implantés. En comparant les époques et l’évolution des aménagements paysagers, urbains, les visiteurs mesurent mieux le travail de préservation du site. 

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Valorisation du patrimoine du cimetière Saint Romain

Des familles qui ont marqué l'histoire locale

Chapelle Rochet

Le 16 août 1891, le Maire de Cenon Alphonse Gontié, fait lecture d’une lettre de M. Hippolyte Rochet demandant qu’une concession perpétuelle de terrain lui soit accordée sur le plateau du cimetière Saint-Romain, côté sud, à la suite du caveau de la famille Tranchère de Châteauneuf. En échange, il s’engage à verser la somme de 750 Francs destinée à l’installation d’une balustrade, en fer ou en pierre taillée à jour, sur le mur de soutènement du plateau de cimetière ou pour tout autre travaux utiles à l’embellissement et à l’aspect de celui-ci.

Cimetière saint romain fonds Guithon - Bonnet
Alors que la famille Rochet se voit attribuer la concession de terrain le 30 août 1891 pour y faire construire un tombeau avec chapelle, il faut attendre quatre années supplémentaires pour que la balustrade voit le jour.
En 1986, la chapelle Rochet fait l’objet d’une procédure de reprise de caveaux en état d’abandon et intègre le patrimoine communal le 17 mai 1989.

Le caveau Moure

Résidant dans sa villa quartier Viravent, et exerçant au 28 cours de l'Intendance à Bordeaux, le docteur en pharmacie Jean Gabriel Louis Hippolyte Moure (1815-1881) est l'inventeur d'une glu attrape-mouches qui connut un énorme succès.

mouche en bas-relief de bronze à l'entrée de l'usine du Docteur Moure

"L'usine qui fabriquait la célèbre « pâte magique » était installée dans des bâtiments face à l'entrée de l'abbaye de Bonlieu, sur la commune de Sainte-Eulalie. « Il s'agissait d'une affaire florissante qui fournissait même la cour des tsars de Russie » (...). Avec l'arrivée des insecticides et la concurrence, l'usine ferma ses portes au début du XXe siècle. Les anciens bâtiments dans lesquels on produisait la fameuse pâte existent toujours, coincés entre la ligne de chemin de fer et la route de l'abbaye de Bonlieu. Deux mouches formant deux petits bas-reliefs sont placées au-dessus de la porte de l'ancienne usine à Sainte Eulalie. Elles rappellent sans détours l'activité initiale des lieux." Extrait de l'article paru dans Sud Ouest en mars 2012.

 

Alain Secondât de Montesquieu

Caveau Secondât de Montesquieu 

Le nom du baron Alain Secondât de Montesquieu (1873 -1945) est étroitement lié au château Palmer et à la famille de son épouse Jeanne, née Delbos. En effet, en 1834, le négociant en vin Félix Delbos racheta la bâtisse à Charles Palmer. Elle resta plus de 150 ans au sein de cette même famille. 

« Le négoce de Félix Delbos ainsi que celui de ses frères feront des Delbos une des familles les plus fortunées de Gironde. Après la mort de Félix Delbos, son épouse continuera l’exploitation du domaine. Elle fera en 1868 une donation en faveur de sa fille Thérèse, épouse de Thomas Ferdinand. A cette époque le château produit 80 tonneaux de vin l’an. Mais si les terres formant le domaine de Palmer appartiennent toujours à la famille Delbos, le château lui-même avait été vendu vers 1900 à M. Ségur (également propriétaire du château Betailhe à Artigues), puis à M. Tibaudin.

Thérèse Thomas, par un testament ouvert à son décès en 1903, lègue les terres de Palmer à sa petite fille Jeanne Delbos (1879 – 1957) qui venait d’épouser à Paris le baron Alain Secondât de Montesquieu, un descendant direct du grand philosophe.
Jeanne avait la nostalgie du château de son enfance où elle fut élevée. Aidée de son époux, elle racheta le château. (…) Jeanne eut quatre enfants, trois filles et un garçon (…), dont Marie-Yvonne qui épousera Jean Drouet de Mongermont.

Jeanne Delbos

A la sortie de la guerre de 39-45, les comptes du domaine s’avèrent désastreux du fait de la « mauvaise et malhonnête gestion du métayer qui habitait les bâtiments de ferme ». Jeanne Delbos fait alors appel à son petit fils Jacques Drouet de Mongermont, diplômé d'agronomie, pour diriger l’exploitation. Il habitera pendant trois ans le château mais se rendit compte que le domaine n’était plus viable. (…) Jeanne Delbos décédera en 1957 en léguant le château Palmer à sa fille Marie-Yvonne Drouet de Mongermont. »
C’est le début du morcellement du domaine, jusqu’au rachat par la  Ville de Cenon, du parc et du château en 1971.

Extrait de « A la découverte de Cenon » de Gilbert Perez, ouvrage consultable à la ludomédiathèque.