Stage d’improvisation à l’école de musique : Quand le jazz est là!

Des notes de musique qui résonnent aux confins du parc Palmer? Il se passe un truc au château Tranchère? Bingo! La noble bâtisse qui abrite l’école de musique, accueillait pendant les vacances de Pâques un  stage d’impro… Jouez jeunesse! Ce parvis surplombant la Garonne ne serait il pas une source d’inspiration à lui seul? Je resterais bien là, avec ces deux jeunes stagiaires, et les melodies qu’ils affutent…sauf qu’ils sont plus de 60 dans le bâtiment… y’a donc du monde à voir, rencontrer, écouter. Pense au son, coco! Je grimpe l’escalier, direction l’auditorium. Piano, basses, batterie, guitares, flutes traversières..ca joue grave..à moins que ca ne groove? Je tombe à pic sur une pause salvatrice pour en savoir un peu plus. Salut discret à Franck Dijeau, directeur de l’école de musique et instigateur de ce stage de 3 jours dédiés à l’improvisation. “Jazz, rythmes binaires (groove, funk), musiques afro caribéennes et musiques actuelles : l’impro est appréhendée selon 4 esthétiques pendant les 3 jours. Je suis entouré d’une dizaine de pros, musiciens avant d’être professeurs. Une caractéristique essentielle pour s’extraire de la pédagogie classique. Ici, on part du rytme pour comprendre l’impro, de la mélodie vers la construction, on s’immerge dans le son. Les matins sont consacrés au travail rythmique, ressentir la pulsation et la métrique. L’après midi, des sessions collectives mixent les instruments afin d’adapter le type d’impro selon l’accompagnement. Chacun se jetant ensuite en solo.”       “J’ai les doigts qui fument, et c’est bon signe”... ... dixit Fantin, d’Andernos, à la basse. “On apprend à groover notre jeu avec des methodes simples. On a bossé “Morning” pendant 30 mn, et maintenant on met en commun, on alterne accompagnement et solo. Samuel Jacques, qui arrive de Bègles, est aussi enthousiaste : “J’ai jamais été aussi loin dans l’impro : on part d’une phrase musicale, on décortique la tonalité, la gamme et on regarde les contextes d’impro qu’on peut jouer. J’ai corrigé plein de trucs!” Et coté prof, ca dit quoi? Un étage plus bas, je croise Olivier Gatto, The contrebassiste, formé made in US.“Le premier jour, on a évalué et determiné les niveaux. [caption id="attachment_2431" align="alignleft" width="250"] Olivier Gatto, himself, mais pas de face
Grâce aux arrangements de Sébastien Arruti, on avait des grilles d’impro pour tous. On commence par mettre en place le thème musical et on leur apprend à formuler les fondamentaux.Puis on appelle un musicien, une voix, pour leur faire travailler l’accompagnement en duo. La richesse de ce stage c’est le panel de styles qu’on visite, grâce aux horizons multifacettes de l’équipe pédagogique.” Mazette, canon cette contrebasse! c'est la tienne?   [caption id="attachment_2433" align="alignleft" width="204"] Célestin, Léopold et Auden
Je continue ma descente, les apprenants sont partout jusque dans les caves, et de tous âges. Dans l’entrée que j’emprunte pour sortir, je croise un trio rigolo en plein questionnement métaphysique : c’est un A7 #5, non? Oui oui oui…   je m’échappe furtivement vers l’extérieur où ca joue encore, toujours… ca répéte pour la jam session finale qui cloture le stage.   L'air guitar, toujours pas?? Ok, je sors...