
Les premiers pas de l'auto-construction
En 1946, le CILG (Comité Interprofessionnel du logement Girondin) collecte 1% de la masse salariale des entreprises pour le financement de logements de leur personnel.
En 1948, se forme à Pessac un groupe de bâtisseurs : les Castors. Ils créent un Comité ouvrier du logement, leur permettant d'obtenir les emprunts nécessaires à la réalisation de 150 maisons. Le Ministre de la reconstruction et de l'urbanisme Eugène Claudius-Petit les reçoit, reconnaissant par ce fait le principe de l'apport-travail.
Fin 1949, l'ACAP (Association Cenonnaise pour l'Accession à la Propriété) construit les 131 logements de la cité Plaisance.
Les origines de Clair Logis
En janvier 1950, l'association Clair Logis ouvrier de Floirac se constitue autour de l'abbé de Zabala et de la chapelle Sainte-Thérèse. Son but est de réduire le coût de la construction de logements destinés à ses adhérents, par la coopération de chacun (40 heures mensuelles). Mais le terrain prévu à cet effet se révèle être en zone inondable. Les compagnons repèrent à Cenon le terrain Cormier, et avec l'arrivée de nouveaux adhérents, se rebaptisent Association Clair-Logis ouvrier de Floirac – Cenon. La formule « location - attribution » est adoptée. La commune de Cenon se porte garante du projet, sésame pour recevoir une aide de l'Etat allant jusqu'à 90% du coût (un intérêt de 2%, un prêt de 35 ans). En contre partie, l'association doit adhérer à une coopérative de construction agréée par l'Etat. Ce sera le Toit girondin. Responsable des opérations, le Toit girondin reste, jusqu'au remboursement de tous les prêts, propriétaire du terrain (acheté en 51) et des habitations,.
Clair Logis aujourd'hui


Des maisons de caractère
Ces maisons de pierre conçues par l'architecte Georges Vacheyrout et son collègue Pierre Mathieu sont de trois sortes (comprenant deux, trois ou quatre chambres), isolées ou jumelées, et pour la plupart à étage. « Ces constructions s'appuient sur des plans à l'identique, créant ainsi une unité graphique très plaisante », reprend Stéphanie Lacourarie. « C'est amusant car lorsque l'on se reçoit les uns les autres, on se sent d’emblée comme chez soi ! Dès ma première visite, j'ai été séduite. Ces maisons ont une âme, nous parlent, nous retiennent... » [caption id="attachment_8196" align="aligncenter" width="620"]
Pour en savoir plus : Danielle Cavaillès : « Naissance de Clair Logis à Floirac – Cenon (la crise du logement après 1945) », à feuilleter à la Médiathèque Jacques Rivière