image PLA etrangere jpeg « Un beau livre rempli d’amour. »… Ce commentaire d’un ou d’une lectrice évoque le roman de Valérie Toranian, « L’Etrangère », lauréate du Prix littéraire adulte 2016 dont le thème était « « Moi, femme d’ailleurs ». Les résultats ont été annoncés samedi 25 juin à la médiathèque Jacques Rivière. Martin Martinez, mon ami, initiateur de ce prix littéraire nous en dit quelques mots…

Une participation en augmentation

PLA 2016 cloture CENON M Martinez MMe Larat« Notre édition 2016 a mis les femmes à l’honneur. Chacun des ouvrages proposés était un portrait de femme, et l’occasion de découvrir un ailleurs, parfois pas si lointain… . En lice cette année, Colombe Schneck, Valérie Toranian, Géraldine Dubois, Beata Umubyeyi, Armel Job, nous ont offert de grands moments de lecture et d’Histoire, dépaysant nos esprits et ouvrant grand nos cœur à la condition féminine dans le monde. Cette année nous avons dépassé les 300 emprunts avec  280 retours de fiches-navettes, souvent riches de commentaires (moins de 200 en 2014 et 2015). Je suis très heureux de constater cette augmentation du lectorat. »

Jalonné de moments littéraires et conviviaux

Le prix littéraire 2016, lancé en janvier dernier, vit pendant 6 mois, dans et hors les murs de la médiathèque Jacques Rivière. En coopération avec l’association Les Mots et les Sons, la Direction des activités artistiques, la Direction des ressources humaines de la Mairie et avec le CCAS, le prix organise des rencontres avec des auteurs et parcourt les quartiers pour se faire connaître et inviter à la lecture des livres sélectionnés : En avril, Véronique Genetay, médiatrice culturelle municipale, proposait un pique-nique lecture à des agents de la mairie.PLA-Agentsmairie-ComCenon-14_03_16-04 [gallery order="DESC" link="file" columns="2" size="full" ids="https://www.cenon.fr/sites/default/files/old-images-blog/2016/07/PLA-Agentsmairie-ComCenon-14_03_16-07.jpg|,https://www.cenon.fr/sites/default/files/old-images-blog/2016/07/PLA-Agentsmairie-ComCenon-14_03_16-20.jpg|"] Vendredi 13 mai, la médiathèque J. Rivière invitait le public à rencontrer Beata Umubyeyi Mairesse, auteure de « Ejo ».  Beata Umubyeyi Mairesse V Elle y lut une nouvelle de son recueil: « Béatrice-Coup d’état classique » Amazi…mbebo [l’eau chauffe mais n’oublie pas le pays du froid]. Des nouvelles inspirées de faits réels, retravaillées par la fiction qui permet d’aborder des situations extrêmement difficiles, liées au génocide rwandais, et de les restituer dans leur contexte. Un agent de la médiathèque lut des commentaires de lecteurs à propos de « Ejo » et une belle discussion se prolongea autour d’un verre de l’amitié… Sieste musicale, projection d’un film, mise en place d’un nouveau meuble à lire au parc Palmer, etc. Plusieurs autres moments littéraires et conviviaux ont jalonné le parcours du Prix, invitant de nouvelles et nouveaux lectrices et lecteurs à entrer dans la ronde… [gallery order="DESC" columns="2" link="file" size="full" ids="https://www.cenon.fr/sites/default/files/old-images-blog/2016/07/Beata-Umubyeyi-Mairesse.jpg|,https://www.cenon.fr/sites/default/files/old-images-blog/2016/07/Beata-Umubyeyi-Mairesse-2.jpg|"]

Valérie Toranian plébiscitée  pour son roman "L’Etrangère"

Le 25 juin , c’est donc une bonne cinquantaine de personnes qui participaient à la clôture de l’édition 2016. PLA 2016 cloture CENON M Martinez 1 Josiane Rode, Présidente du Jury, y a révélé le nom de la lauréate du Prix du Jury : Valérie Toranian pour son roman L’Etrangère et elle rappela la  biographie de l’auteure. Un choix corroboré par le vote des lecteurs qui ont également plébiscité le roman de Valérie Toranian. PLA 2016 cloture CENON M Martinez (3)Une sélection de leurs commentaires a été lue par Nicole David et Corinne Bergey. (extraits ci-dessous)

Thème du Prix 2017 :

« Enfants d’ici, génération d’ailleurs »

Le public a également découvert le thème de la prochaine édition du Prix littéraire adulte. Le thème choisi par le Comité est « Enfants d’ici, génération d’ailleurs » il s’agira à travers la littérature, d’aborder le parcours, le mode de vie, les réussites, les souhaits des enfants nés ici de parents venus d’ailleurs, les rapports dans les familles entre parents et enfants, les rêves d’un ailleurs peut-être, les rapports avec notre société. La clôture de cette édition 2016 s’est déroulée en présence d’Alain David, Maire, de son épouse et de quatre élues : Mmes Merjoui, Lenoir, Günder et Hattrait.

L’Etrangère ; commentaires de lectrices et lecteurs

collectés sur les fiches de lecture

« Le silence fait place à la mise en mots. Passage affectif réussi. Un beau et digne parcours de femme malgré la barbarie. »

 « Il est des femmes qui forcent l’admiration, le respect. Du début à la fin, ce livre m’a subjuguée. Bien écrit. Il m’a fait découvrir l’horreur de ce génocide. Comment des hommes peuvent-ils traiter d’autres hommes de cette façon, d’une telle cruauté. Malheureusement, cela a toujours existé et existera toujours. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe au XXI siècle. Bravo pour ce livre. »

 « Pour moi, cela a été une révélation concernant le génocide arménien. Au départ, il faut s’habituer à ces allées et retours entre les époques (début du 20éme siècle et actuellement). Bien écrit, bien documenté, certains passages difficiles : j’ai envie de lecture plus joyeuse. »

 « Roman très prenant où la grand-mère fait part de ses souvenirs du génocide arménien. C’est avec justesse que l’auteure nous fait découvrir les relations familiales de cette famille qui a dû s’intégrer. Ce roman a une forte résonance quand on a côtoyé ces familles arméniennes à Cenon. »

 « Témoignage très rude sur le génocide Arménien. Très bien écrit. D’une très grande sensibilité. »

 « Des mots simples pour parler d’une femme forte. Un beau livre rempli d’amour. »

 « L’importance de savoir d’où l’on vient. Quels drames ont vécus nos aïeuls pour une construction solide et consciente du bonheur d’être en vie, mais aussi de la réalité d’une déshumanisation encore hélas actuelle, que l’homme peut faire… ». Bouleversant !!!

« Livre bouleversant. Ecriture alerte, juste sans fioriture. La construction permet d’entrer graduellement dans l’horreur de l’extermination. Une lumière de vie guide le récit. La force du témoignage réside dans la solidité, la détermination des personnages, dans leur éthique de vie. Le lecteur se trouve au cœur de l’âme arménienne. Une phrase qui m’a touché page 196 «  Même ceux qui l’on vécu sont condamnés à une impossibilité de le dire, et ceux qui les écoutent, à une impossibilité d’appréhension avec justesse l’ampleur de l’entreprise d’extermination »

« Le génocide, l’exil, la vie difficile de celle qui reste »l’étrangère » dans son pays d’adoption, font de l’héroïne une figure attachante. Mais plus que tout, c’est son courage, la transmission de ses valeurs, son amour des autres qui font d’elle une héroïne hors du temps, mais semblable à beaucoup. Un très beau témoignage aussi sur le génocide arménien. »

 « Très bon livre. 2 époques différentes racontées parallèlement. La petite-fille qui découvre sa grand-mère et surtout ce qu’elle a subi durant le génocide arménien. On se plonge et on se met aisément à la place de l’auteure. »

  detail canell mediathèque Les beaux romans du Prix littéraire 2016 sont toujours disponibles à la Médiathèque. Profitez de l'été pour vous y plonger... Médiathèque Jacques Rivière