"J'ai un rêve, je construisais une école"
Bernard Pizon, l'architecte du projet n'est pas, selon ses propres mots, un habitué des discours. Et pourtant. Il a tenu en haleine la petite assemblée attentive à ses propos, déroulés comme une histoire depuis son "rêve" jusqu'à ce jour officiel.
Contourner les contraintes
"On ne nous aura pas épargné les difficultés", poursuivait l'architecte, sourire aux lèvres . Il est vrai que le lieu additionnait quelques contraintes. La première et non des moindres, c'est d'être situé dans le périmètre du Plan de prévention des risques inondations. D'où la nécessité de surélever le futur bâtiment en proposant une construction sur pilotis. Tout en ne négligeant évidemment pas les règlements relatifs à l'accessibilité, qui rendait l'exercice un peu plus technique. Enfin, même si le risque est absolument modéré, le terrain se trouve en zone sismique faible, imposant à l'architecte de choisir des revêtements acier, et d'arrimer la construction à des pieux plongeant à 22m de profondeur dans le sol.
Gambetta amorce sa mutation
Un quartier qui comme le rappelaient le maire Jean-Francois Egron et le député de la Gironde Alain David, amorce à son tour une profonde mutation.
En remerciant par la même occasion Eliane Barthélémy, ancienne adjointe à l'éducation, à l'origine du projet. "Nous voulons offrir aux élèves cenonnais les meilleures conditions d'apprentissage", insistait le maire. A quoi répondait ravie, Marie Laure Resling, conseillère pédagogique de la circonscription Entre deux mers :"A Cenon, nous sommes vraiment gâtés", en rappelant la qualité du partenariat Ville-Education nationale qui dure depuis de nombreuses années.
L'école Gambetta avait plus de 50 ans
Le temps officiel s'est poursuivi quelques centaines de mètres plus loin, dans l'actuelle école maternelle. Là, les parents venus récupérer leurs enfants en accueil périscolaire ont pu échanger avec les officiels et les enseignants de l'école. Se sont joints également à ce temps convivial, quelques voisins voisines du quartier, émus.e.s de fouler à nouveau le sol de la cour où ils accompagnaient leurs propres enfants il y a... plus de 50 ans. Certains mêmes allant jusqu'à consulter le registre de présence de ces années là, grâce à la complicité et la gentillesse de la directrice Dominique Gauthard, en fonction jusque juin 2019, date de sa retraite qui marquera la fin d'une époque.