Plan propreté : en piste !

Collecte des encombrants : changement de service

Actuellement assurée par un service mensuel de collecte, la gestion des encombrants sur la commune va évoluer. La prestation sous sa forme actuelle (ramassage encombrants + déchets verts) est évaluée à 83 000 euros. Il faut ajouter à cela les interventions de renfort du service ville propre, appelé pour lutter contre les incivilités quotidiennes de dépôts sauvages. À partir d’octobre 2021, la collecte évoluera vers un service à la personne (uniquement sur rendez-vous et sous conditions ), présenté prochainement.

Papiers, sil vous plait !

Certes c’est une brigade, mais une brigade verte qui sillonnera les rues cenonnaises avant l’été. 3 agents (dont 2 recrutements en cours), formés à la médiation et assermentés, veilleront à la propreté et salubrité publiques. Une mission multi-facettes, alliant :

  • la sensibilisation avec le rappel des consignes de tri et des règles élémentaires de civisme,
  • la médiation lors de situations tendues,
  • ou le signalement voire la verbalisation en cas d’infractions telles que dépôts sauvages de déchets et/ou d’encombrants.

Une partie de l’année, la brigade bénéficiera du renfort d’ambassadeurs de la propreté. Ces trois jeunes adultes en service civique missionnés par Unis-cité, partageront bons conseils et éco gestes avec les Cenonnais.es, et travailleront également avec les écoles sur le tri des déchets.

Le collaboratif, c’est le kif !

A l'écoute des consignes

Pour accompagner le plan propreté et les changements de comportement inévitables à adopter, la ville a choisi de concevoir une campagne de communication en mode collaboratif. Elle a réuni et fait phosphorer les neurones d’habitant.e.s (impliqué.e.s dans la vie de la cité), de représentant.e.s d’association (engagé.e.s dans la sensibilisation au tri et /ou au recyclage), d'agent.e.s municipaux.ales, de jeunes adultes en service civique et d'élu.e.s.
Le premier des deux ateliers de concertation, animés par l’agence Aggelos sous la houlette de la direction communication de la ville, a duré 4 heures, sans pause, parce que lorsque l’on s’amuse, on ne compte pas !

Masque, gel, distanciation sont de mise

L’objectif est posé d’entrée à la petite quinzaine de participants qui ont accepté de se prêter à l’expérience : construire ensemble une stratégie de communication pour accompagner le plan propreté de la ville. Et définir collectivement le ou les messages à transmettre, le ton à privilégier, les publics à cibler, déterminer les leviers susceptibles de faire évoluer les comportements… Tout un programme pour des non initiés. Les animateurs (Alain et Margaux) ont déjà éprouvé leur méthode douce, qui avance par étape croissante de complexité.

Alain, de l'agence Aggelos anime les 4 heures d'atelier

Le brise glace

En guise de préambule, les membres du groupe ont dû préciser qui ils étaient : un.e habitant.e, un.e représentant.e d'association, un.e élu.e, un.e agent.e municipal.e, ou un.e ambassadeur.ice en service civique. Avant de verbaliser leurs motivations pour cet exercice collectif, et les raisons qui les ont poussés à donner de leur temps.

Pour certains comme Benoit, "c’est l’envie de contribuer à la propreté globale de la ville ».

Ce qu’il fait déjà lors de son footing au parc Palmer notamment, puisqu'il ramasse entre deux foulées, les déchets croisés sur son passage. Ou de Said, agent municipal du service ville propre, responsable de la future brigade verte, « curieux et enthousiaste à l’idée d’échanger et d’avoir des retours sur ce qui fait mon quotidien professionnel ». 

Des mots et des idées :  bienvenue en ateliers

Ici, on commente et on convainc

Sujet ô combien sensible, les dépôts sauvages sur la voirie et leur corollaire le traitement des encombrants seront abordés sous de multiples aspects pendant ces 4 heures de réflexion. Exercices de commentaires, d’expression des ressentis et mots clés à partir de photos, aident à conscientiser et à circonscrire la problématique. De quoi parle-t-on quand on parle de déchets, d’encombrants ? Qu’est-ce qui différencie Cenon d’autres territoires ?

Cette première phase aboutit à un constat partagé, base de travail nécessaire pour faire cheminer la réflexion collective.

« Parmi ces clichés, vous choisissez une photo de sportifs, vous trouvez un titre et vous racontez une histoire en filant la métaphore des encombrants», demande Alain, de l’agence Aggelos, en milieu d'atelier.

L’inquiétude se fait sentir parmi les présent.e.s, car l’appel à la création est parfois source de crainte, celle d’être à court d’idée notamment. Mais ce n'est pas vraiment le cas, dans les groupes constitués. Passées les premières minutes de doute et/ou incompréhension, la force du collectif marche à plein et les allégories fusent. A l’instar de cette proposition du trio Noémie, (agent d’accueil du centre social La Colline), Laure (agent d’accueil de la mairie), et Chaima, ambassadeur du développement durable : l’escrime ou l’art du déplacement (jusqu’à un container, une déchetterie….), du combat (contre les déchets) ou comment viser juste (sensibiliser) et se battre individuellement pour faire gagner le collectif (mon effort individuel paie pour le cadre de vie de tous). 

En exéterieur, le soleil réchauffe les participants

Le collectif au diapason

Jeux de rôle et de mise en situation, tous les moyens sont bons pour décentrer le propos. L’idée est d’aller chercher les ressorts et les leviers qui font (ré)agir l’individu-usager des espaces publics. Le principe du travail par équipe de 3 à 4 personnes, chargés de mettre questionnements et réflexions en commun, et de restituer au groupe avec arguments, enrichit considérablement le raisonnement des différents points de vues. Des points de vue divergents parfois, qu’il s’agit de confronter jusqu'au consensus, pour conclure le premier des 2 ateliers.  

« Je suis très contente et je trouve très intéressantes les méthodes utilisées pour mener la réflexion » estime Nadège, habitante de Beausite.

Pour Danielle, habitante du quartier Sellier, « j’avais peur car je ne suis pas habituée, mais j’ai apprécié le travail en équipe et ce qui se dit est très intéressant ». Pour Fernanda, adjointe du quartier bas Cenon, « l’exercice est difficile mais la démarche consistant à mixer les profils d’usagers de la ville est enrichissante ». Un cheminement au long cours (4 heures, + 4 heures) pour avancer ensemble sur une vision partagée de ce que pourra être la campagne de communication du plan propreté. 


Les participants.tes ont réaffirmé leur volonté d’être acteur.trice de la propreté urbaine à l’issue de ce premier atelier. Ils et elles, sont bien décidé.e.s à trouver les mots qui feront mouche pour emmener tou.te.s les Cenonnais.e.s dans ce challenge. C’est l’objet du second atelier qui servira à définir le message, le ton, les outils et les actions de la campagne de communication, que vous découvrirez à partir du mois de juin

Complément de l'article paru dans le magazine municipal Tempo numéro 49 (avril, mai juin)