2018 a débuté sur les pointes à Cenon avec le mois de la danse, et quel mois de la danse! Quelques semaines après les 10 ans anniversaire de la mort de Maurice Béjart, Cenon lui a consacré un hommage appuyé, documenté... vivant! Nous vous invitons à nous suivre au Rocher de Palmer le soir du 20 janvier... vous allez forcément découvrir quelque chose que vous ne saviez pas.
[caption id="attachment_8899" align="alignnone" width="620"] Gilbert Mayer, maître de cérémonie du mois de la danse
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, le mois de la danse est le rendez-vous cenonnais* de janvier mêlant spectacles, exposition, stages de danse classique, contemporaine, traditionnelle... *co-organisé par la ville, l'OCAC, le Rocher de Palmer Avec en point d'orgue, une soirée présentée par Gilbert Mayer, professeur du corps de ballet de l'Opéra de Paris. Ce théoricien émérite de la danse classique a concocté avec Annie Cazou, directrice de l'école de danse classique de Cenon, un hommage à Béjart illustrant avec pédagogie la puissance, la générosité et la dimension avant-gardiste du chorégraphe, "entré dans la lumière éternelle, où il a rejoint les étoiles".
Commencer par le commencement, c'est toujours la bonne idée de la soirée spectacle. Une bio express mais pointue du maitre, en mots, en vidéo, en son permettait au public de connaisseurs et de néophytes d'entrer immédiatement dans la danse. Et d'apprendre, par exemple, que l'art de la barre -série de mouvements lents et rapides pour préparer le corps aux cheminements- était un sujet de prédilection pour Béjart. Un documentaire son illustrait ainsi une démonstration sur scène assurée par les danseurs de la Compagnie François Mauduit. La voix de Béjart résonne dans le Rocher pour rappeler les rôles du sol et du miroir et comment "chaque matin tu recommences ce que tu croyais acquis hier".
[audio mp3="https://www.cenon.fr/sites/default/files/old-images-blog/2018/01/Mauduit-interview-MDD-2018-Cenon.mp3"][/audio] Pour son hommage à Béjart, Francois Mauduit s'est déplacé de Toulouse avec sa compagnie et sa junior Compagnie et a travaillé sur 2 créations : Madame Bovary, un solo conçu "pour retrouver quelques minutes les grands thèmes des ballets de Béjart : la femme magnifiée, la musique de Strauss, la voix d’Elizabeth Schwarzkopf, le spectre de la mort et son parfum chorégraphique..." [caption id="attachment_8883" align="alignnone" width="620"] Géraldine Lucas de la compagnie Mauduit
Et une deuxième création, Bim, clown de dieu, du surnom donné à Maurice Béjart enfant... '"J'ai travaillé sur une mise en scène où Béjart est interprété enfant, et j'ai utilisé ses influences musicales, Queen, Barbara, Wagner... pour illustrer un paradis perdu onirique où il retrouve sa mère."
Un grand merci à Laurent Girardeau pour ses belles photos de la soirée. Et le programme du mois de la danse, c'est sur le ww.ville-cenon.fr
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, le mois de la danse est le rendez-vous cenonnais* de janvier mêlant spectacles, exposition, stages de danse classique, contemporaine, traditionnelle... *co-organisé par la ville, l'OCAC, le Rocher de Palmer Avec en point d'orgue, une soirée présentée par Gilbert Mayer, professeur du corps de ballet de l'Opéra de Paris. Ce théoricien émérite de la danse classique a concocté avec Annie Cazou, directrice de l'école de danse classique de Cenon, un hommage à Béjart illustrant avec pédagogie la puissance, la générosité et la dimension avant-gardiste du chorégraphe, "entré dans la lumière éternelle, où il a rejoint les étoiles".
L'art de la barre
[caption id="attachment_8874" align="alignnone" width="620"] Exercices à la barre par la Compagnie François MauduitCommencer par le commencement, c'est toujours la bonne idée de la soirée spectacle. Une bio express mais pointue du maitre, en mots, en vidéo, en son permettait au public de connaisseurs et de néophytes d'entrer immédiatement dans la danse. Et d'apprendre, par exemple, que l'art de la barre -série de mouvements lents et rapides pour préparer le corps aux cheminements- était un sujet de prédilection pour Béjart. Un documentaire son illustrait ainsi une démonstration sur scène assurée par les danseurs de la Compagnie François Mauduit. La voix de Béjart résonne dans le Rocher pour rappeler les rôles du sol et du miroir et comment "chaque matin tu recommences ce que tu croyais acquis hier".
"Béjart, le metteur en danse"
"Maurice Béjart est le 1er chorégraphe à avoir investi les grands espaces comme les stades où les grands palais partout dans le monde", poursuivait Gilbert Mayer en pédagogue averti. Des ballets du XXème siècle au Béjart Ballet de Lausanne, il a toujours été un fervent défenseur de la danse académique, qu'il a magnifié en la décloisonnant sans la déclasser. C'est aussi ce que défend François Mauduit, qui a dansé dans le Béjart Ballet durant plusieurs années. Le chorégraphe était invité au mois de la danse cenonnais pour la 3ème année. Il tenait à participer et à partager l'hommage à celui qui a révolutionné le ballet. "Maurice Béjart change votre façon de danser, d'aborder la scène", explique passionné François Mauduit : [caption id="attachment_8880" align="alignnone" width="227"] Interview de François Mauduit[audio mp3="https://www.cenon.fr/sites/default/files/old-images-blog/2018/01/Mauduit-interview-MDD-2018-Cenon.mp3"][/audio] Pour son hommage à Béjart, Francois Mauduit s'est déplacé de Toulouse avec sa compagnie et sa junior Compagnie et a travaillé sur 2 créations : Madame Bovary, un solo conçu "pour retrouver quelques minutes les grands thèmes des ballets de Béjart : la femme magnifiée, la musique de Strauss, la voix d’Elizabeth Schwarzkopf, le spectre de la mort et son parfum chorégraphique..." [caption id="attachment_8883" align="alignnone" width="620"] Géraldine Lucas de la compagnie Mauduit
Et une deuxième création, Bim, clown de dieu, du surnom donné à Maurice Béjart enfant... '"J'ai travaillé sur une mise en scène où Béjart est interprété enfant, et j'ai utilisé ses influences musicales, Queen, Barbara, Wagner... pour illustrer un paradis perdu onirique où il retrouve sa mère."
Béjart, puissant et envoûtant
La danseuse étoile de l'Opéra de Bordeaux et chorégraphe Emmanuelle Grizot, souhaitait elle aussi s'associer à l'hommage à Béjart. Paolo Bortoluzzi a paru instinctivement être le lien le plus naturel entre Béjart et Bordeaux. L'un des plus brillants artistes interprètes, danseur des ballets du XXème siècle et directeur du ballet de l'Opéra de Bordeaux dans les années 90 lui ont inspiré la pièce O sole mio, variation interprétée par Marc Emmanuel Zanoli de l'Opéra de Bordeaux. Aurélien Houette, Charlotte Ranson et Allister Madin, danseurs du ballet de l'Opéra National de Paris ont capté l'attention et les sens du public. Aurélien Houette, sujet du ballet, incarnait en début de soirée un solo captivant, où la puissance et la présence de son interprétation révélaient "le muscle et le cœur", chers au chorégraphe Béjart. Le duo Ranson Madin jouait pour sa part l'équilibre et la délicatesse, et montrait au public comme Béjart savait aussi être envoûtant. [caption id="attachment_8892" align="alignleft" width="620"] Aurélien Houette, sujet du ballet de l'Opéra national de ParisBéjart en un soir
Francette Levieux, photographe pour la revue Danser pendant de nombreuses années a pu suivre Béjart et ses ballets . Elle a accepté pour le mois de la danse de prêter une sélection de clichés qui ont été exposés au Rocher, et dans plusieurs lieux culturels de la ville. "J'ai souvent fait des hommages à Béjart. Mais c'est la première fois que je retrouve cette ambiance de la troupe lorsque je suivais le ballet dans ses tournées. Ce mélange de documentaires, de témoignages sonores d'explications et de représentations offrent un hommage... vivant!" confiait elle à Annie Cazou, en fin de soirée. Céleste et Illiana, 2 adolescentes venues en famille ne disent pas mieux. "En fait on connaissait le nom mais on ne savait pas trop qui il était, ni ce qu'il avait fait. C'était super cette soirée, parce que l'on a appris plein de choses, on l'a vu, on a entendu sa voix et on a compris qu'il faisait des chorégraphies originales très axées sur l'émotion et les sentiments. Les explications étaient claires, on comprenait bien, et les danseurs sur scène y mettaient tellement de coeur... c'était trop beau! Et les vidéos, c'était un vrai plus pour comprendre sa vie." [caption id="attachment_8897" align="alignnone" width="620"] Portrait de Maurice BéjartUn grand merci à Laurent Girardeau pour ses belles photos de la soirée. Et le programme du mois de la danse, c'est sur le ww.ville-cenon.fr