C’est une assemblée fervente qui s’était retrouvée dans la médiathèque de Cenon, ce soir du début du mois de novembre pour rendre hommage à un homme dont la puissance poétique et la lucidité politique ont rayonné sur tous les continents.
A l'occasion du centenaire de la naissance d'Aimé Césaire, célébré dans toute la communauté urbaine de Bordeaux, sous l’égide de Karfa Sira Diallo, la médiathèque avait accueilli une exposition intitulée "Aimé Césaire 1913 – 2008 : J’ai apporté une parole d’homme" et proposé, en clôture, une soirée littéraire consacrées au grand poète martiniquais. Une exposition passionnante réalisée par Jean-René Bourrel, expert de la Francophonie, en partenariat avec l’Union des Travailleurs Sénégalais de Gironde. Je m’y étais glissée discrètement pour participer par ma présence à cet hommage et pour partager le bonheur d’entendre la parole vivifiante du poète engagé, debout, généreux : "Mon nom : offensé ; mon prénom : humilié ; mon état : révolté ; mon âge : l'âge de pierre. Ma race : la race humaine. Ma religion : la fraternité." …. Cet échange entre "le rebelle" et "la mère" (extrait de « Et les chiens se taisaient ») résume la pensée d'Aimé Césaire, qui s'est confronté à l'histoire, sans jamais renoncer au rêve et à la poésie.
Lectures de textes du poète, accompagnées par deux musiciens et projection du film documentaire « Aimé Césaire et les révoltes du monde », cette soirée était complétée le dimanche suivant par un concert d’hommage au Rocher de Palmer : "Carte blanche à Roger Biwandu (jazz, zouk, chorégraphies, et lectures).
http://www.fondationdumemorialdelatraitedesnoirs.com/