Dialogues intergénérationnels à lire, à voir, à écouter...
Interviewé·e·s par l'association Atout chant, leurs souvenirs ont été retranscrits, puis racontés et enregistrés par les élèves de 2nde professionnelle du lycée des métiers de La Morlette (service de proximité et de la vie locale).
Lors des temps d'activité pédagogique encadrés par les Francas de la Gironde, les enfants des écoles élémentaires Jean-Jaurès et René Cassagne les ont mis en dessin, coachés par le dessinateur Patrice Cablat et l'illustratrice Julie Blaquié.
Galerie dessins : Faites défiler les images à l'aide des flèches
Les échanges entre ces trois groupes ont donné lieu à de touchantes rencontres et dialogues entre des générations qui n'ont pas si souvent l'occasion de se retrouver. En décembre 2019, les enfants se sont rendus à la résidence autonomie afin d'y montrer leurs oeuvres dessinées. En janvier 2020, les lycéens y donnaient une lecture publique. Un troisième temps autour du jeu a été organisé. Ces rencontres mensuelles auraient dû se poursuivre ainsi jusqu'à la fin de l'année scolaire et la présentation d'une exposition en juin 2020. La Covid-19, le confinement, les mesures sanitaires en ont décidé autrement...
Alors pour que ces "Histoires croisées" rencontrent enfin le plus grand nombre, un livre - CD (conception graphique de Amelle Hako) a été réalisé et distribué à chacun des participants.
Mené entre juin 2019 et mars 2020, ce projet du Centre communal d'action social a été soutenu par la conférence des financeurs et Malakoff Humanis.
Histoire de Serge
"Je suis né en 1936 à Caudéran. Une bonne partie de mon enfance, jusqu'à l'âge de 10 ans, je l'ai passée à Créon dans les années 40. C'était un village rural très éloigné de Bordeaux, tout le monde se connaissait, il y avait de la solidarité. Mon père avait un cabinet de vétérinaire. Il s'occupait essentiellement des animaux des fermes aux alentours" Ecoutez la suite ci-dessous :
Histoire de Pierrette
"Enfant, j'avais quelques loisirs. Pas la télé bien sûr que l'on n'avait pas et qui venait juste de naître (1ère émission en avril 1931) mais on jouait aux jeux de société et comme mon père travaillait à la SNCF, on ne payait pas le train, on allait parfois le dimanche à Arcachon" Ecoutez la suite ci-dessous :
Histoire de Paulette
"L'arrivée du confort moderne a été une bonne chose, notamment pour les femmes. Par exemple, avant, pour laver le linge, il fallait aller au lavoir Grady. Cela permettait de retrouver les voisines mais cela demandait beaucoup de travail." Ecoutez la suite :
Histoire de Nicole
"Entre temps, en 1962, j'ai rencontré mon mari à un thé dansant organisé par la directrice de mon école. Nous nous sommes fréquentés "à l'ancienne mode" pendant quatre ans avant de nous marier en 1966. J'ai eu de la chance, j'ai épousé l'homme de ma vie !" Ecoutez la suite ci-dessous :
Histoire de Marie-Thérèse
"J'ai plein de souvenirs qui me lient à l'Algérie, les fêtes, l'école, les amis, puis en 1959 mon premier amour, celui qu'on oublie pas. En 1962, nous sommes partis en France. Avec l'indépendance, cela devenait difficile de rester." Ecoutez la suite ci-dessous :
Histoire de Jeannine
"Je suis née à Bordeaux en 1938. Mes parents, ma soeur et moi, on habitait à Cestas. Autrefois c'était la campagne. Mes parents étaient agriculteurs, ils avaient des vaches pour le lait. Ils le vendaient à la coopérative." Ecoutez la suite ci-dessous :
Histoire de Ghislaine
"Nous sommes donc arrivés à Cenon à la cité Américaine à côté de Plaisance - Beaulieu. On y a retrouvé d'autres familles de Bougie. Quelqu'un de Bougie avait acheté des terrains et en a revendu un à mon père. On était une bonne quinzaine dans la maison avec mes parents, mon frère et ma soeur, mais aussi des tantes, des oncles, un cousin et sa femme." Ecoutez la suite ci-dessous :
Histoire de Claudine 1
"Je n'aimais pas vraiment l'école mais j'étais sérieuse, j'ai pu aller jusqu'au brevet. Je préférais travailler à l'usine de mon père l'été. Dès mes 12 - 13 ans, j'y passais un mois." Ecoutez la suite ci-dessous :
Histoire de Claudine 2
"La vie à la caserne, c'était particulier. Pour sortir le soir, il fallait prévenir le pompier de garde, et la nuit, cela arrivait souvent que la sonnerie retentisse. Je me rappelle aussi quand ils rentraient d'interventions après un incendie et qu'ils déroulaient les grands tuyaux pour les faire sécher ou quand ils descendaient à toute vitesse par la barre centrale pour aller plus vite, vous savez, comme dans les films !" Ecoutez la suite ci-dessous :