Le théâtre de verdure à Palmer a vibré jusqu’au cœur de la nuit aux rythmes des sabars, de la musique sénégalaise et africaine, aux pas de danses du Kankourang et du Simb…
Pari réussi pour l’association UTSF. La nouvelle équipe a mis en relief un programme culturel de transmission et de découverte. « Sénéfesti est un espace où nous cherchons à développer tous les aspects de notre culture…de montrer aux jeunes qui sont nés ici et aux personnes qui s’intéressent aux traditions, aux cultures du Sénégal, de l’Afrique… Le festival est aussi un moment du donner et du recevoir, un lieu de convivialité, d’amitié et de fraternité… » dit Dame Gadji, Président de l’UTSF
Le Maire, Jean-François Egron, a précisé que l’UTSF est une association à laquelle il est attaché par ses actions et par ses liens de fraternité avec le Sénégal et la communauté africaine. L’occasion pour lui d’annoncer le pacte d’amitié que la ville de Cenon va signer avec celle de Ouakam, qui est l’une des communes d'arrondissement de la ville de Dakar, au Sénégal. Des jeunes handicapés d’une école de poterie viendront échanger leur savoir-faire avec les écoliers cenonnais. Un accompagnement pour la recherche de partenaires pouvant aider la ville de Ouakam à la gestion de ses eaux usées est également évoqué.
Le Consul Général du Sénégal à Bordeaux, Abdoulaye Diallo a exprimé sa joie en participant pour la première fois à l’événement culturel. La culture, dit-il, est : « une étape importante dans la vie de tous les jours. » Il ajoute : « qu’au Sénégal, notre premier Président Léopold Sédar Senghor disait que la culture est au début et à la fin de tout processus de développement. La culture c’est qui reste quand on a tout oublié.»
Sénéfesti, le royaume des enfants : entre conte, danse et animation clownesque
Dans la matinée, un atelier de conte qui ouvre au respect des différences et à l’humanité a réuni parents et enfants autour du parolier, musicien Cheick Sow.
Khady Sarr a proposé un espace pour une activité d’exploration et d’éveil autour du rythme et du mouvement. Les enfants comme leurs parents y ont activement participé.
Kiko, clown et artiste de rue, a mené une grande animation clownesque au grand bonheur des enfants.
Même s’il n’avait pas un nez rouge et de grandes chaussures, il a su, à l’ombre des arbres du théâtre de verdure, faire rire les enfants et les amuser.
Atelier de découverte de la Kora et du n’goni 10 cordes
Décembre Jean-Paul, musicien expérimenté, a initié à la Kora. Des sonorités aux saveurs musicales « épicées » n’ont pas laissé indifférents certains curieux.
Waxtaan sur « La citoyenneté dans tous ses états »
C’est sous l’arbre, qui est à quelques encablures du Château, qu’un cercle de chaises a reçu la conférence.
Mené par Cheick Sow et Aminata Ben Geloune (Vice-Présidente de l’UTSF) psychologue, chercheurs, sociologues, anthropologues, acteurs associatifs et politiques ont abordé le thème sous forme de « waxtaan » : un mot Wolof qui signifie « conversation ».
Performances artistiques : dialogue entre le griot et le baobab
Bocar Niang récipiendaire de la Villas Médicis de Rome trouvait important de présenter son travail de performeur à la communauté africaine. Sénéfesti lui offrait donc une tribune pour cela. Ainsi, il a proposé une lecture performée d’un de ses poèmes dont le titre est : Sang/Eau. Ensuite, il a clamé un dialogue entre le griot et le baobab.
Exposition : « Question de Temps » par Kéba N’Diaye
Réalisés durant la crise sanitaire, la vingtaine de ses toiles se fait l’écho d’angoisses vécues pendant la période sombre du Covid. Une période plombée par la certitude collective du danger du virus.
Kangourang : personnage mythique de la communauté mandingue
Recouvert de la tête aux pieds de fibres extraites d’écorces rouge d’arbre.
Accompagné d’une équipe de danseurs et de batteurs de tambours, le kangourang dicte le tempo du spectacle carnavalesque : chants, courses-poursuites…
Danse hip hop : entre transmission et sensibilisation.
Les danseurs des Associés CREW ont tenu en haleine un public acquis à leur cause. Sur Les expressions corporelles synchronisées à la musique ont été bien applaudies. Une chorégraphie qui repose sur la rencontre des styles.
Le « Ben Skin », une danse traditionnelle du département du NDE dans l'ouest Cameroun
Le « Ben Skin » a été dansé par les membres de ANNA (Association NDE Nouvelle Aquitaine », qui ont représenté le Cameroun.
Même sans les tambours et les maracas, on a eu droit à une danse rythmée et entraînante.
Yobaléma de Khady Sarr
Sur les musiques d’Afrique de l’Ouest, les danseuses de l’association Yobaléma, vêtues de blanc et du noir, ont su partager leur énergie avec le public.
Simb et Tanneeber, l’apothéose de Sénéfesti
C’était le moment attendu par les femmes. Ouvert à tous, un grand cercle est formé autour des musiciens et des batteurs de tam-tam.
A tour de rôle elles se mettent au milieu du cercle pour danser et parfois elles se lancent des défis en dansant.
Les apparitions du faux-lion s’en mêlent non pas pour montrer son statut du roi de la savane mais de danseur acrobatique.