"Je suis fier de promouvoir la culture sénégalaise...".
[caption id="attachment_6222" align="alignleft" width="285"] Malick Gaye (comédien, metteur en scène)"Je fais plusieurs choses : danseur chorégraphe, comédien, percussionniste, musicien. Finalement je laisse les gens me définir. Moi même je m'y perds en voulant le faire. Avant d’arriver en France, j’étais mécanicien. Trop passionné des arts, je délaissais souvent mon travail pour aller aider les professionnels des installations scéniques de la foire internationale de Dakar. Mes débuts d'artiste ont été difficiles en France. J’ai créé un groupe de musique et de percussion pour subvenir à mes besoins. Aujourd’hui, je vis de mes passions et suis fier de promouvoir la culture sénégalaise.
[caption id="attachment_6240" align="alignright" width="300"] Khady Sarr (danseuse, chorégraphe)
"Un jour ma mère est venue me rendre visite à Bordeaux"« J’ai eu la chance d’avoir une maman qui a fait des études et qui mesurait l’intérêt d’en faire. Après mon bac, j’ai fait des études de gestion d’entreprise à Toulouse. Tout en parallèle, je faisais de la danse. Ma vie d’artiste a vraiment commencé en France. Un été, ma mère est venue me rendre visite. J'en ai profité pour la faire découvrir mes stages et ateliers de danse que j'organise. Elle a été agréablement surprise du nombre de participants et de la diversité de leur statut socio-professionnel. Depuis ce jour-là ma mère est rassurée de voir comment j'étais investie dans ma passion : La danse. Puis, elle s'est rendu compte, elle qui lors de nos conversations téléphones me demandait souvent quand est-ce que j'allais faire mon Master, que pratiquer son métier d’artiste en France était moins compliqué que si c'était au Sénégal. »
"Les métiers artistiques n’ont jamais été considérés dans les cultures africaines… » « Quand j’étais gamin et que j’allais en vacances au Sénégal, on me considérait comme un « blanc » et quand je suis ici, comme un sénégalais. A l’adolescence, j’ai décidé que mes racines seraient là où je vis : le 13 ème arrondissement de Paris. Je m'y suis construit mon identité, au côté avec de musulmans, de juifs, des chrétiens, d’athées, de bouddhistes ; aux abords des grandes tours et de la Seine. Ma vocation de comédien est née quand j’étais en CP. Il y a 33 ans, un instituteur, qui était sur sa toute première classe, avait décidé de nous faire faire un spectacle de marionnettes. C'est de là où j'ai appris à lire et à écrire. Alors que je travaillais dans un des plus gros théâtre de France, ma mère me disait souvent : « c’est bien le théâtre mais il faudrait que tu trouves, un jour, un vrai métier ». Les métiers artistiques n’ont jamais été considérés dans les cultures africaines… »
[caption id="attachment_6221" align="alignright" width="300"] Keurspi (rappeur)
"Mes parents ont compris ma vocation le jour où ils sont venus me voir me produire sur scène. »
« C’est à Blaye où j’ai commencé à « rapper ». Pour l’écriture. Après mon bac, j’étais inscrit à la fac de Psychologie mais souvent je squattais la « Dibiterie », un restaurant où se rencontraient beaucoup de rappeurs bordelais. En 2005, j’ai fait parti d’un collectif de 12 rappeurs dans lequel j’étais le seul blanc. Pour moi, le rap était une manière de voir la vie autrement, de respecter l’adulte, de pouvoir partager et aider. Mes parents étaient toujours intrigués lorsqu’ils entraient dans ma chambre car les murs étaient couverts de posters de rappeurs noirs. Je me suis tracé tout seul ma voix. Mes parents ne considéraient pas la musique comme un métier. Ils me disaient souvent que je ne pouvais pas arrêter mes études pour cela. Ils ont compris que le Rap était devenu mon métier le jour où ils sont venus me voir me produire sur scène. »
Les danseuses de l'association "Yobaléma" en pleine expression corporelle
[caption id="attachment_6226" align="alignleft" width="275"] Khady Sarr et ses danseuses[caption id="attachment_6218" align="alignleft" width="275"] Danseuses presque en transe
L’association Yobaléma s’est distinguée avec de belles chorégraphies exécutées sur le rythme du mbalax. Ambiance qui a enchanté le public venu nombreux. Sénéfesti, c’est une ambiance, un visage marqué par le sceau du partage et de la convivialité, où la reine de la soirée s’appelle diversité. TAANEBER, séance de danse sénégalaise très attendue...
Avant le concert de la tête d’affiche, Chérif Mbaw, j’endentais des jeunes qui se demandaient à quel moment le Taaneber (danse traditionnelle wolof ) allait commencer. Convaincue de l'ampleur du spectacle, j’ai supplié mon pote Thiombé de rester pour voir à quoi il ressemble. Nous n'étions pas au bout de nos surprises car après « le bak », mélodie d’appel à la fête, Doudou Satta, tambour major, a fait danser, tourner, sauter sur les rythmes du Ceeb u jén (plat national du Sénégal), du Farudjar et du Yaba, les femmes sénégalaises et françaises.
Concerts aux rythmes et mélodies créoles et africains...
Ninoska, chanteuse d’origine chilienne, a joué une musique aux sonorités latines et antillaises. Guitare plaquée contre son ventre, elle a revisité des chants traditionnels créoles et fait danser enfants, jeunes et adultes.
Chérif Mbaw, musicien franco-sénégalais a étalé tout son talent de chanteur avec sa voix envoûtante. Sa musique, éclectique, associant des rythmes du mbalax, du folk, du funk et du reggae, a littéralement « envahi » le public.
Nous avons été ravis de vous faire découvrir des temps forts de Sénéfesti. A l'année prochaine.