[caption id="attachment_1673" align="aligncenter" width="640"] Les élèves de 3èmeE du collège Jean Jaurès et Las hermanas Caronni, sur la scène du Rocher de Palmer
Partager la scène avec "Las hermanas Caronni", jouer une prestation devant une salle comble, et répondre à l'exigence artistique de la programmation du Rocher de Palmer...l'affaire n'allait pas de soi. 18 jeunes garçons et filles, élèves de 3meE au collège Jean Jaurès nous ont donné les secrets d’une recette aussi inédite que savoureuse. Encadrés par mesdames Salinas et Latherrade, respectivement professeurs de musique et de langue espagnole, ils ont vécu une expérience qui devrait marquer durablement leur mémoire. Les ingrédients A gauche, Las hermanas Caronni :  duo argentin violoncelle-clarinette, dont la qualité artistique leur a valu d’être révélée par France inter. A droite, une classe de 3ème à la composition cosmopolite et aux goût musicaux plus contemporains que traditionnels ou classiques. Au centre, le Rocher de Palmer, acteur culturel missionné sur la sensibilisation des publics à la richesse des musiques du monde. La préparation Un première rencontre a posé les bases de la collaboration : choix de 4 titres chantés en argentin, accompagnement avec percussions corporelles, travail sur le rythme, fondamentaux d’une entrée sur scène (sourire, attitude, position, ne pas regarder le public, rentrer de façon rangée et sérieuse). La vingtaine d’élèves a vite accroché avec les sœurs jumelles, Gianni et Laura. Gianni dans le rôle du chef d’orchestre pour guider et accompagner, Laura et son violoncelle. Pas forcément connues de la classe au départ, le duo d’artistes a pourtant galvanisé  le groupe. Qui a rapidement partagé  l’univers des sœurs argentines et adhéré à leur projet solidaire (collecter des fonds pour acquérir du matériel musical à destination de Rosario). La réalisation Au fur et à mesure de l’avancée des 4 ateliers programmés, la classe s’est investie et… unifiée. Prolongés et répétés sur plusieurs semaines pendant les cours de musique avec madame Salinas, les chants ont aussi été étudiés en cours de langue espagnole avec madame Latherrade : spécificités de l’accent argentin, traduction et compréhension des textes… La transversalité et l’ambition du projet étaient un joyeux catalyseur d’énergie, et ont participé à gommer les aspérités qui caractérisaient parfois le groupe. La dégustation A l’heure de servir le plat, les apprentis reconnaissent volontiers que le plus stressant « c’est la scène ». Seul un ou deux  ose prétendre que "c'était tranquille". "Etre derrière le rideau, et sentir le monde dans la salle, ça met la pression. Mais une fois sur la scène et les premières notes jouées, ça passe, on est lancés et ça roule tout seul", explique Glawdys. Applaudissements fournis, acclamations…  la sauce  a pris.  S’installe alors une sensation de bien-être, un sentiment de fierté, une bonne dose de reconnaissance. Le supplément L’accès aux coulisses du Rocher bien sur. Avec la participation aux réglages techniques : sons éclairages avec le régisseur…. et les loges. « Les loges c'était génial, conclut David. On a ri comme des fous. On a crié aussi après la scène. C'était trop bien de se retrouver là, de passer avec des digicodes, de se préparer comme des artistes." Une recette à consommer sans modération. [caption id="attachment_1676" align="aligncenter" width="640"] Une photo de groupe pour graver un sacré moment...