Portée par le Groupe d’Intérêt Public – Grand Projet des Villes (GIP – GPV), la biennale itinérante panOramas utilise les arts visuels et la randonnée pour faire (re)découvrir le parc des coteaux.
Comme vous probablement, nous avions hâte de prendre part au parcours artistico-pédestre « Les marches » et de découvrir le parc Palmer redessiné par « La nuit verte ». Mais ici comme ailleurs, confinement et pandémie ont perturbé la préparation de l'événement, avant d'être tout bonnement annulé !
La base artistique Quartier Général reste à Palmer
La déception est à présent derrière car « le maintien du soutien financier des pouvoirs publics (Municipalités, Bx Métropole, Région, Département) a permis d'indemniser la vingtaine d'artistes et prestataires engagés, et de reconduire cinq commandes qu'il faut à présent remanier », indique la directrice artistique Charlotte Hüni. « Le Quartier Général, ses locataires, ses ateliers restent donc avenue Vincent Auriol jusqu'à fin décembre, avant de déménager courant janvier, dans un espace voisin. »
Cinq commandes ancrées dans le territoire
Les cinq créations retenues pour 2021 sont :
- « Les Marches », randonnée à travers le parc des coteaux conçue par Le Bruit du Frigo et L'Ecole parallèle imaginaire.
- L'installation textile de Lucie Bayens, « Sous les arbres la mer », un monde sous-marin imaginaire tricoté, bricolé avec des habitantes.
- Le photographe Eric Blosse, pour une relecture de l'oeuvre monumentale initialement imaginée pour « La nuit verte ».
- Le chorégraphe Gilles Baron, avec les solos « Sunnyboom » 1 et 2, exécutés dans quatre endroits du parc des coteaux.
- La plasticienne Anne-Laure Boyer, pour une œuvre autour du souvenir...
Des propositions artistiques : soit portées par d'artistes locaux, soit incluant la participation des habitants dans leur préparation, soit valorisant le parc des coteaux.
Une « deuxième vie » pour le pin couché
« Le pin couché du parc Palmer est une figure emblématique du parc des coteaux », explique Charlotte Hüni. « Seulement sa décomposition le rend dangereux. Avec le concours du service environnement de Cenon, Anne-Laure Boyer a imaginé une œuvre végétale le recouvrant, permettant de conserver son souvenir sous une autre forme. La pandémie, les disparus, l'impossibilité de se rendre à des obsèques l'ont poussée à y associer une dimension mémorielle. La réflexion est en cours et nécessitera l'approbation des habitant.e.s.»
Malgré la crise sanitaire, un bilan positif pour les résidents du QG
Mis à disposition gracieusement par le bailleur Domofrance, le local où réside le Quartier Général bénéficie d’une surface de 300m2. Dès son ouverture en septembre 2019, des associations et des jeunes entrepreneuses ont été invitées à partager les lieux, aux côtés de l’équipe de production panOramas et des artistes programmés. La crise sanitaire, le confinement, les jauges restreintes ont obligé les résidents à s'adapter, mais les objectifs sont atteints. Et chacun·e se réjouit de la poursuite de cette colocation fourmillant d'énergies.
Les entrepreneuses Frédérique Goussard (chargée de projets arts & culture) et Eloïse Brianceau-Roch du collectif Concrètes (accompagnement de projets culturels) ont pu développer leur toute jeune activité, trouver des clients, et surtout : se nourrir de ce brassage multidisciplinaire inspirant.
La Maison provisoire du projet renouvellement urbain a permis à son animateur Benoit Guillet d’être identifié par une partie des habitants de Palmer, Saraillère, 8 mai 1945. De bonne augure pour l'implantation, face à la place François Mitterrand, de la Maison du projet, dont le rôle est « la prise en compte des besoins et de l’expertise d’usage des habitants indispensable à la réussite des projets de renouvellement urbain » (loi du 24 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine).
L’association VRAC (Vers un réseau d'achat commun) a pu rencontrer les interlocuteurs nécessaires au lancement d’un groupement d’achats de produits alimentaires à prix coutant. Ce nouveau modèle d’épicerie (agriculture paysanne / biologique /équitable / en circuit court) est attendu quartier Palmer avant l’été 2021.
Deux fois par semaine, l'Espace Textile Rive Droite anime des cours de couture. L’association porte également l’action de remobilisation professionnelle « En découdre avec l’emploi », dont le principe repose sur une demi-journée par semaine de travail rémunéré doublée si besoin d'une formation Français langue étrangère. Invité pour un an, l'Espace Textile Rive Droite s'apprête à s'implanter à Cenon. Ses locaux lormontais devenus trop étroits pour y tenir ses multiples initiatives d’accompagnement social et d'insertion professionnelle, l'Espace Textile va délocaliser ses bureaux, espace de production, mercerie solidaire, « salle de classe » et occuper l’espace laissé vacant par le Quartier Général…
Quartier Général panOramas : 1 – 3 Vincent Auriol