S'amuser, se dépasser, partager, qu'ils disaient! Ah mais c'est que ça me parle! C'est vrai qu'ils disaient aussi glisser, franchir, sauter, grimper... même pas peur! Canell la sportive vous n'y croyez pas? Rien que pour vous surprendre, on a relevé le défi... mais bon on n'était pas seule hein! Et quand le défi se conjugue en mode collectif, c'est d'la balle.
Parc Palmer, dimanche 12 octobre : j'arrive sous le soleil juste après une grosse averse... je sais déjà qu'effectivement on va glisser et gadouiller, c'est sûr! Je rejoins la Canell Fizz (véridique!) pour la première édition de l'Adren addict, ce concept dingo de course d'obstacles sur 13 kilomètres, porté par Arch'event. Je me dis qu'il va falloir jouer des coudes, on est un peu 2000 sur la ligne de départ. En même temps, nous, notre challenge, c'est d'arriver avant la nuit, alors avec un départ à 10H40, je crois qu'on a nos chances.
[caption id="attachment_3177" align="alignleft" width="255"] Yahooo, tobogan naturel
D'ailleurs on n'est pas encore parties que les premiers (partis à 9H15, eux, hein) arrivent déjà. Pas grave, nous on va tout déchirer et on a un mental en béton. Mais que le mental, parce que le petit échauffement de départ à base de cross fit, nous fait tirer les premières grimaces...! Pour les premiers kilomètres de course, quelques foulées légères, pas de claquage et on grimpe vers les sous bois de Palmer. Une descente de pente sur les fesses... ca chauffe un peu.. mais nous, on n'y pas laissé nos fonds de leggings ni de joggings! Plutôt fières, on s'engage dans les sentiers balisés par des flèches roses. Et là, il y a foule.On n'est pas seules, et même on est carrément nombreux. Ca bouchonne dans les obstacles, on patiente, on plaisante, et on se dit que c'est bientôt l'heure de l'apéro! Il est bientôt 13h et on est déjà... ah ben toujours au parc Palmer. Pas de problème de souffle, pas de point de côté, on a comme l'impression d'être sportives sur cette partie de la course! Pour l'étape suivante, on prend notre élan pour tenter un saut de haie de ... ah non ca doit bien faire 2, 50m quand même...! Pas de prise pour les mains, pas de joueuse de basket dans notre team, mais un miracle : des épaules et des genoux généreux pour nous faire passer de l'autre côté... merci les gars, on vous le rendra! Il est temps de reprendre notre foulée de gazelle avant d'arriver sur la Buttinière, et on accélère car on a entendu parler de ravitaillement. Non on ne se jette pas sur les bonbons et les fruits secs, c'est pas vrai! Ce qui est vrai c'est qu'on a repris du poil de la bête avec cet apport de sucres rapides et on est prêtes à passer ce filet haut de 10 mètres? (j'exagère ou pas? qui l'a fait? qui peut me contredire?), de 10 mètres donc. Bel effort les filles! On n'a même pas fait la moitié et oh misère, on poursuit sur une descente à pic...avec atterrissage en règle dans la terre boueuse. Parfois les images valent mieux que les mots... : un avant, un après! Les chaussures un peu lourdes, on lâche rien et on poursuit en s'engageant sur les quais de Brazza, le pas plus qu'alerte, le souffle pas encore court, pour rejoindre les obstacles de bottes de pailles, de filets horizontaux, de containers qui ponctuent la course et sont un joli coupe pattes avant d'attaquer le pont Chaban au pas tout à fait de charge! Les premiers moments de lassitude flottent dans l'air alors que nous croisons des coureurs sur le retour eux... Pas de répit, le pont à peine traversé, il nous faut sauter à pieds joints dans des pneus de.. c'est au moins du 38 tonnes, ça non? Faut faire des pompes aussi? Ah et une séance de gainage? Non ca ira, on a les jambes fuselées d'une gazelle nous monsieur! ...bon d'accord, on s'y colle, en coeur et à 8, soudées comme les pieds d'une chaise (hmmmm une chaise!). Les filets sont décidément à la mode, mais ceux qui nous attendent vont nous permettre de traverser la Garonne sans se mouiller. Ca tangue bien, ca rit comme des baleines, entre roulades, passages debout ou en rampant, on atteint l'autre bord et on se dit que cette fois on soufflerait bien. Mais non, passer au dessus de la Garonne, c'était de la rigolade, maintenant il s'agit de la traverser du côté des écluses. C'est vrai qu'on n'a pas sauté, l'idée étant d'éviter de boire la tasse. On n'a pas sauté donc, mais on a bu la tasse... le poids des chaussures peut être? Une traversée plus tard et un constat, la Garonne est claire quand on est dedans, (vouivoui! ), on a comme l'impression qu'on va jamais l'attraper ce filet vert qui nous permettrait de rejoindre le quai ferme! C'est quoi ces chaussures qui pèsent 2 tonnes chacune? Heureusement l'entraide est toujours de mise, les mains de mes coéquipières se tendent là-haut sur le quai... on est toutes vivantes. Trempées mais vivantes. On ne sent pas le froid, c'est normal? On ne sent plus rien en fait, les muscles lancent un préavis de grève, mais notre mental de béton joue au patron. On se sent 10kg en plus et on se dit que le sport ca fait pas toujours maigrir.... bref, mon parc Palmer chéri est loin, et je rêve de m'étaler dans son herbe aussi fluo que mes guêtres. Séance de coaching collective, cri de la guerrière -sanggâ- on se motive et on attaque le chemin du retour...enfin! A ce moment précis on ne sait pas que sur les 5-6 km restants, il nous faudra nous faufiler dans des tuyaux, passer des montagnes de bottes de paille, ramper pour éviter d'accrocher nos frippes de sportives à des barbelés, nous plonger dans un bain de glaçons, improviser une séance de danse défouloir dans des hangars transformés en dancing avec lumières et son qui va bien (bien vu les dj's et merci pour la musique qui nous a mis un coup de fouet), enjamber des portails comme on ferait le mur, nous lancer tête la première sur des toboggans mouillés... avant d'apercevoir la pente qui mène au Château Palmer. On dirait qu'elle est passée de 10 à 50% de déclivité cette pente, pffff! Aaarg, les crampes se manifestent, on a mal mais on souffre en silence ... parce que mes acolytes sont tout près, qu'on en a rêvé, et que 16 pieds qui foulent l'arrivée de concert, ca fait un chouette ballet. Haut les coeurs, il est 16h, et il ne fait pas nuit! On a gagné! On a gagné notre challenge + une journée de pur plaisir + une séance de muscu intense et complète des mollets jusqu'aux zygomatiques + la satisfaction d'avoir été au terme + la confirmation que le jeu collectif est la seule adrénaline qui vaille! Et parce que vous êtes allé jusqu'au bout de cet article, vous avez droit à la version vidéo! [youtube]http://youtu.be/4AGpleShOec[/youtube] Perso, je suis prête pour la seconde édition. Et en attendant, big up aux organisateurs et à la centaine de bénévoles qui nous a encouragées, guidées, et parfois donné des ailes!
D'ailleurs on n'est pas encore parties que les premiers (partis à 9H15, eux, hein) arrivent déjà. Pas grave, nous on va tout déchirer et on a un mental en béton. Mais que le mental, parce que le petit échauffement de départ à base de cross fit, nous fait tirer les premières grimaces...! Pour les premiers kilomètres de course, quelques foulées légères, pas de claquage et on grimpe vers les sous bois de Palmer. Une descente de pente sur les fesses... ca chauffe un peu.. mais nous, on n'y pas laissé nos fonds de leggings ni de joggings! Plutôt fières, on s'engage dans les sentiers balisés par des flèches roses. Et là, il y a foule.On n'est pas seules, et même on est carrément nombreux. Ca bouchonne dans les obstacles, on patiente, on plaisante, et on se dit que c'est bientôt l'heure de l'apéro! Il est bientôt 13h et on est déjà... ah ben toujours au parc Palmer. Pas de problème de souffle, pas de point de côté, on a comme l'impression d'être sportives sur cette partie de la course! Pour l'étape suivante, on prend notre élan pour tenter un saut de haie de ... ah non ca doit bien faire 2, 50m quand même...! Pas de prise pour les mains, pas de joueuse de basket dans notre team, mais un miracle : des épaules et des genoux généreux pour nous faire passer de l'autre côté... merci les gars, on vous le rendra! Il est temps de reprendre notre foulée de gazelle avant d'arriver sur la Buttinière, et on accélère car on a entendu parler de ravitaillement. Non on ne se jette pas sur les bonbons et les fruits secs, c'est pas vrai! Ce qui est vrai c'est qu'on a repris du poil de la bête avec cet apport de sucres rapides et on est prêtes à passer ce filet haut de 10 mètres? (j'exagère ou pas? qui l'a fait? qui peut me contredire?), de 10 mètres donc. Bel effort les filles! On n'a même pas fait la moitié et oh misère, on poursuit sur une descente à pic...avec atterrissage en règle dans la terre boueuse. Parfois les images valent mieux que les mots... : un avant, un après! Les chaussures un peu lourdes, on lâche rien et on poursuit en s'engageant sur les quais de Brazza, le pas plus qu'alerte, le souffle pas encore court, pour rejoindre les obstacles de bottes de pailles, de filets horizontaux, de containers qui ponctuent la course et sont un joli coupe pattes avant d'attaquer le pont Chaban au pas tout à fait de charge! Les premiers moments de lassitude flottent dans l'air alors que nous croisons des coureurs sur le retour eux... Pas de répit, le pont à peine traversé, il nous faut sauter à pieds joints dans des pneus de.. c'est au moins du 38 tonnes, ça non? Faut faire des pompes aussi? Ah et une séance de gainage? Non ca ira, on a les jambes fuselées d'une gazelle nous monsieur! ...bon d'accord, on s'y colle, en coeur et à 8, soudées comme les pieds d'une chaise (hmmmm une chaise!). Les filets sont décidément à la mode, mais ceux qui nous attendent vont nous permettre de traverser la Garonne sans se mouiller. Ca tangue bien, ca rit comme des baleines, entre roulades, passages debout ou en rampant, on atteint l'autre bord et on se dit que cette fois on soufflerait bien. Mais non, passer au dessus de la Garonne, c'était de la rigolade, maintenant il s'agit de la traverser du côté des écluses. C'est vrai qu'on n'a pas sauté, l'idée étant d'éviter de boire la tasse. On n'a pas sauté donc, mais on a bu la tasse... le poids des chaussures peut être? Une traversée plus tard et un constat, la Garonne est claire quand on est dedans, (vouivoui! ), on a comme l'impression qu'on va jamais l'attraper ce filet vert qui nous permettrait de rejoindre le quai ferme! C'est quoi ces chaussures qui pèsent 2 tonnes chacune? Heureusement l'entraide est toujours de mise, les mains de mes coéquipières se tendent là-haut sur le quai... on est toutes vivantes. Trempées mais vivantes. On ne sent pas le froid, c'est normal? On ne sent plus rien en fait, les muscles lancent un préavis de grève, mais notre mental de béton joue au patron. On se sent 10kg en plus et on se dit que le sport ca fait pas toujours maigrir.... bref, mon parc Palmer chéri est loin, et je rêve de m'étaler dans son herbe aussi fluo que mes guêtres. Séance de coaching collective, cri de la guerrière -sanggâ- on se motive et on attaque le chemin du retour...enfin! A ce moment précis on ne sait pas que sur les 5-6 km restants, il nous faudra nous faufiler dans des tuyaux, passer des montagnes de bottes de paille, ramper pour éviter d'accrocher nos frippes de sportives à des barbelés, nous plonger dans un bain de glaçons, improviser une séance de danse défouloir dans des hangars transformés en dancing avec lumières et son qui va bien (bien vu les dj's et merci pour la musique qui nous a mis un coup de fouet), enjamber des portails comme on ferait le mur, nous lancer tête la première sur des toboggans mouillés... avant d'apercevoir la pente qui mène au Château Palmer. On dirait qu'elle est passée de 10 à 50% de déclivité cette pente, pffff! Aaarg, les crampes se manifestent, on a mal mais on souffre en silence ... parce que mes acolytes sont tout près, qu'on en a rêvé, et que 16 pieds qui foulent l'arrivée de concert, ca fait un chouette ballet. Haut les coeurs, il est 16h, et il ne fait pas nuit! On a gagné! On a gagné notre challenge + une journée de pur plaisir + une séance de muscu intense et complète des mollets jusqu'aux zygomatiques + la satisfaction d'avoir été au terme + la confirmation que le jeu collectif est la seule adrénaline qui vaille! Et parce que vous êtes allé jusqu'au bout de cet article, vous avez droit à la version vidéo! [youtube]http://youtu.be/4AGpleShOec[/youtube] Perso, je suis prête pour la seconde édition. Et en attendant, big up aux organisateurs et à la centaine de bénévoles qui nous a encouragées, guidées, et parfois donné des ailes!