

Faisons place aux jardins
C'est Nadège, habitante et jardinière investie qui nous accueille et nous explique les origines du projet. "Notre bailleur Clairsienne a mené une enquête sur les attentes des habitants. Le jardin partagé est ressorti dans les propositions. Depuis février nous commençons donc à nous organiser". Et il y a du monde ce jeudi matin de la fin avril où nous passons. Car les habitants sont accompagnés dans le projet par l'association Place aux jardins. Livraison de la terre, animation des réunions, des chantiers collectifs, des formations... un jardin partagé ça se prépare. Badia, animatrice de l'association apporte donc son savoir faire, et conseille le groupe sur les plantations, l'utilisation des espaces, le mode de gestion. "Il y a à la fois un jardin collectif-pour lequel notre association fournit les plantes- entretenu par les habitants qui signent la charte d'utilisation. Ils doivent notamment donner 24 heures dans l'année à cet espace commun. Cet investissement pour le collectif offre la possibilité de bénéficier d'une parcelle individuelle, où chacun peut semer et planter selon ses goûts et ses envies".Son carré de verdure en pied d'immeuble
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Et l'idée fait des émules, puisqu'ils sont déjà une vingtaine à s'investir, à l'image de Claude, Nadège ou Rajah. Les deux femmes sont ravies de leur tout nouveau tout beau jardin. Et leur parcelle est déjà bien occupée : tomates, salades, petits pois, pommes de terre, menthe... vivement la récolte. Les enfants sont aussi de la partie, avec mention spéciale à Elias, "super jardinier", nous confie Badia. [caption id="attachment_5691" align="alignnone" width="620"]

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Le jardin multi générations
Pour en arriver là, il a fallu au préalable délimiter les parcelles, travailler la terre, construire les coffrage en bois, réaliser des espaces surélevés pour rendre accessible le jardinage aux personnes en fauteuil roulant... beaucoup de travail physique et de manutention. Heureusement, les habitants n'ont pas manqué d'aide. Les ados de Beausite, emmenés par Céline, éducatrice de l'Ajhag, ont su déployer force, motivation et enthousiasme. Denis, Nacer, N'Taye, Axel, Lamine et Jaynyson habitent le quartier. Ils participent au chantier pendant une semaine. "C'est sympa de rencontrer les habitants qui ne sont pas de mon âge. Je ne les connaissais pas et là, on travaille ensemble, on se parle, on s'aide.", raconte Denis. Pour Alex : "c'était pas facile car il a fallu remonter la terre et installer les planches pour l'empêcher de retomber". En prime des rencontres et des déjeuners partagés avec leurs voisins pendant la semaine de chantier éducatif, les jeunes seront remerciés pour le travail fourni (et les muscles!) par une sortie qu'ils choisiront sous peu. [caption id="attachment_5695" align="alignnone" width="620"]
Le jardin a déjà fière allure même s'il n'est pas terminé. "Nous allons installer un bac de jardinage pour les enfants des adhérents, ce sera leur espace à eux. Et tout au long de l'année nous poursuivons la formation par le biais d'ateliers (plantation de tomate, passage de tondeuse, implantation de bac...). L'idée est d'amener les habitants vers l'autonomie, qu'ils puissent gérer et entretenir leurs espaces sans notre intervention. * objectif 3 fleurs : la ville s'est fixée l'objectif de 3 fleurs au label des villes et villages fleuris ** Place aux jardins, le site **AJhAG : association jeunesse Hauts de Garonne
