« Danseuse moi-même, initialement, j’avais répondu à la demande d’enfants, désireux d’apprendre le breakdance. Mon ambition est qu’ils découvrent la culture urbaine, et se dépensent de façon constructive. Le projet perdure depuis 7 – 8 ans. Ca prouve son attrait. Depuis trois ans, il est commun aux écoles Van Gogh et Cavailles. Pour l’année scolaire 2018 - 19, je l’ai ouvert uniquement aux CE2 – CM2, afin de poursuivre avec le groupe de l’an passé (CP – CE1). Ils sont près d’une trentaine de participant.e .s. »
« L’atelier court sur deux trimestres. Au début, elles et ils sont tout timides, ça ne bouge pas beaucoup, ça a peur de danser devant les copains, peur des moqueries. Pour les mettre en confiance, je passe par des petits jeux durant quatre ou cinq séances. Après quoi nous rentrons dans l’apprentissage. Cette année je leur ai appris à tourner sur la tête (le head splin), des passe-passe, six steps, tracks, plein de figures au sol, ainsi qu’une chorégraphie de danse debout. »
« Dès le premier jour, je les ai prévenus : « C’est un cours de danse, on n’est pas là pour parler ! » D’autant que le temps est restreint. 45 minutes, une fois par semaine, ça passe très vite. Ils l’ont compris et se mettent en place très rapidement pour un échauffement d’une vingtaine de minutes. Les mois passant, ils ont gagné en autonomie et c’est un élève qui prend en charge cette partie préparation. »
« Les séances sont très intenses. Certains suivent l’atelier depuis trois ans, d’autres débutent… L’objectif est de présenter lors de la fête de l’école, une chorégraphie aboutie. Une chorégraphie qui les valorise, avec laquelle ils se sentent bien sur scène, qui montrent aux familles et à leurs camarades qu’ils ont appris des choses. »
« Cette année, ils dansent sur « Let’s get it started » des Black Eyed Peas*. Un titre festif fait pour se lâcher ! Sur le refrain, ils effectuent une chorégraphie d’ensemble. Durant les couplets, ils évoluent en binôme ou en trio. Je me suis inspirée de la chorégraphie originelle que j’ai agrémentée à ma guise, afin de laisser les enfants s’exprimer au mieux. Je suis moi-même épatée qu’à cet âge-là, pour des débutants, ils arrivent à tourner sur la tête ! On voit qu’ils ont envie et qu’ils aiment ça ! Lors d’un précédent Forum des associations, j’ai retrouvé d’anciens élèves qui s’étaient inscrits aux cours des Associés Crew. Ca m’a fait plaisir. C’est fait pour ça aussi les TAP, faire découvrir une discipline, que l’on peut poursuivre en club, en association ! »
*La cornille, le dolique à œil noir, le pois à vache ou le niébé est une sous-espèce végétale originaire d’Afrique. Le nom anglais du niébé, The Black Eyed Peas, a donné son nom au célèbre de musique. D’où le titre de cet article…