Anthony Meddar vous accompagne au Social LAB

Le Social LAB en quelques mots...

CitésLab est un dispositif national de détection et d’accompagnement des projets de création d’entreprise, au service du développement économique dans les quartiers prioritaires « Politique de la ville ». Rive Droite, il est porté par le GIP – GPV*, sous l'appellation Social LAB, financé par la Banque publique d’Investissement et la Région Nouvelle Aquitaine. Il intervient sur les villes de Bassens, Cenon, Floirac, Lormont, autour de quatre priorités :

  •  Accueillir les publics éloignés des institutions, les écouter, les informer, les orienter 
  • Rendre plus lisible et visible l’action des partenaires de l’accompagnement à la création d’entreprises 
  • Ouvrir des espaces de rencontre et d’échanges pour faire naître des idées et les transformer en projets durables 
  • Changer les représentations et développer du lien en donnant la parole aux entrepreneurs et en valorisant leurs parcours.

Présence du Social LAB sur les quatre villes du GPV

Depuis février, il est piloté par le chef de projet Anthony Meddar. Ce dernier succède à Ebène Hamès, désormais en charge des coopérations économiques autour des questions de la transition alimentaire et de l’économie circulaire. D'ordinaire, le sémillant trentenaire écoute le parcours des autres. Inversion des rôles, le voici qui se présente à vous.

Le bon profil sur le bon poste

« J’ai eu l’impression que le poste avait été fait sur mesure pour moi, tant il faisait la synthèse de mes expériences passées », s’étonne encore Anthony Meddar.  « Natif du Sud Gironde, j’ai repris mes études à l’âge de 24 ans, quitté Langon pour m’installer à Marseille. J’y ai effectué une Licence pro urbanisme et aménagement du territoire, puis un Master 2 développement durable et gouvernance de projets internationaux. Durant ces études, j’ai effectué de nombreux stages en politique de la ville sur des démarches de participation citoyenne : mise en place de conseils citoyens sur six territoires prioritaires, inclusion et concertation des habitants dans un programme de rénovation urbaine avec l’association Robin des villes. J’ai ensuite abordé des problématiques économiques : une réflexion sur l’économie circulaire pour la Région Sud, l’animation du réseau de la création d’activité à la Maison de l’emploi de Marseille. Quant à mon mémoire, il portait sur les tiers lieux en tant que dispositifs d’accompagnement à la création. Avant ma reconversion professionnelle, j’exerçais dans le domaine de la coopération internationale où j’ai été amené à conduire des entretiens avec les habitants, une analyse 360 des personnes rencontrées. Je baignais déjà « l’empowerment »** mais pour des pays en développement. »

Anthony Meddar, chef de projet du Social LAB

 La redécouverte de Cenon et de la rive droite

« Plus on prend de l’âge, plus on a tendance à se tourner vers le local. Des gens à aider, il y en a juste à côté de chez soi... Lorsqu’il a été question que je regagne la région bordelaise, ayant vécu à Marseille, je ne me voyais pas m’installer rive gauche. J’avais besoin de retrouver un même cosmopolitisme. J’ai aussitôt pensé à Cenon comme lieu de vie. Avant de quitter la région, j’en avais une vision incomplète. Par exemple, je n’avais pas conscience de la richesse du patrimoine naturel des coteaux. Cinq ans après, je me suis aperçu que la ville avait énormément évolué, et que son image dans la Métropole avait beaucoup changé. Je l'ai surtout regardée différemment, du fait de mon expérience accumulée dans le cadre de la rénovation urbaine des quartiers Est de Marseille, une ville dans la ville de 8000 habitants... »  

Vue sur Cenon depuis La Saraillère

Le Social LAB : un acteur de proximité en lutte contre les clichés

« Le Social LAB est itinérant sur les quatre villes du GPV, avec une logique d’ancrage à des quartiers. Les permanences sont tenues dans des lieux pérennes. Référent (ou chef de projet) nécessite que le poste soit incarné, dans le sens où je dois être identifié par tout le monde : les habitants comme les partenaires.

Le message à faire passer est le suivant : lorsqu’on est une femme de plus de 50 ans, ou que l'on n’est pas diplômé, on a tout de même le droit d’entreprendre !

visuel Social LAB contre les clichés

De fait de leurs origines sociales ou culturelles, les habitant·e·s de nos quartiers pensent que l’entreprenariat : ce n’est pas pour eux. Mon rôle est de faire tomber ces barrières psychologiques et de les informer : leur dire que du fait qu’ils habitent ces territoires prioritaires « Politique de la ville », ils ont droit à des accompagnements spécifiques. Je les accompagne dès l’émergence, l'expression de leur idée. Une fois que nous avons sécurisé le parcours de création, que je sais la personne en capacité d’entreprendre, que c’est le bon moment, je l’oriente vers le partenaire qui lui conviendra le mieux pour faire avancer et aboutir son projet. A chaque étape, je reste présent, vérifie l’adéquation de la personne au projet et à son avancée. »

communication du Social Lab

Une prise de fonction contrariée par le confinement 

« Ma prise de poste en février a été pour le moins particulière… A mon arrivée, j’ai suivi une semaine de formation à la BPI France création. S'en sont suivies deux semaines de permanence dans les différents lieux d’accueil, avant d'être confinés… J’avais besoin d’aller au contact de la population, de me faire connaître, et je me suis retrouvé reclus chez moi avec Internet pour outil. Dans les premiers temps, j’ai continué à me présenter auprès des partenaires par des échanges en ligne. J’en ai également profité pour muscler mes compétences sur les méthodologies de la création d'entreprise : les business model, business plan, prévisionnel financier, etc. J’ai pu préparer mes outils d’entretien, explorer l’offre de services des acteurs du territoire avec lesquels j'allais travailler. J’ai pris le temps de faire ces recherches car les demandes d'accompagnement étaient moindres.

Dans ce contexte anxiogène, les gens n’avaient pas forcément envie d’entreprendre... Dans un même temps, les pouvoirs publics mettaient en place des aides économiques pour les entreprises. J’ai donc développé une nouvelle mission : le suivi des personnes qui ont déjà crée leurs entreprises. 

Beaucoup d’entre elles sont victimes de la fracture numérique*** et passaient du coup à côté de ces dispositifs d’urgence.... »

​  Marie Josée Sungu fondatrice de la société Marie Josée et Flory a été accompagnée par le Social LAB  ​

Prendre en compte le contexte économique post covid

« Le confinement et la suspension de l’activité économique a fait apparaître des besoins et des interrogations légitimes. Après le confinement, la première envie a été de faire un état des lieux et un diagnostic de la situation dans chaque territoire. J’ai réalisé une enquête pour prendre la température, recoupée par une enquête nationale de la BPI. 

Les besoins des entrepreneurs et des futurs créateurs sont énormément liés à la fracture numérique ; leur souhait de vouloir digitaliser en partie ou totalement leur activité.

La fracture numérique est bien réelle et elle se couple pour certain·e·s à des problématiques bien plus profondes, liées aux savoirs de base : la maîtrise de la langue française, de l’outil informatique, l’éloignement des institutions, l’absence de connaissance des dispositifs d’accompagnement, etc. Ce contexte économique fragilisé démobilise les porteurs de projets. Il faut en ternir compte dans l'accompagnement. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il y aura toujours de bonnes idées, de jolis projets à défendre. Mon rôle est de les détecter et d'aider à les concrétiser. »

Besoin d'un accompagnement pour créer votre entreprise ? Pour un rendez-vous, contacter le 06 33 48 16 07 ou écrire à anthony.meddar@surlarivedroite.fr
 
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*Groupe d'Intérêt Public – Grand Projet des Villes

**Empowerment ou autonomisation ou capacitation, est l'octroi de davantage de pouvoir à des individus ou à des groupes pour agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques auxquelles ils sont confrontés

***La fracture numérique est la disparité d'accès aux technologies informatiques, notamment Internet.