Amoureuses et amoureux des accents, vous allez adorer vous laisser conter Cenon par ces dames là! Originaire d’Albanie, Elsa habite Beausite depuis 17 ans. Guinéenne d’origine, Maimuna s’est installée à Henri Sellier en 2006. Leur connaissance «pratique» de la ville enrichit la présentation qu’elles en font aux randonneurs métropolitains, venant pour majorité de la rive gauche. Elles nous racontent leur parcours, leur formation, leur projet professionnel.
Une formation de 90 heures, à suivre deux fois par semaine durant trois mois
Elsa: Avec Elodie (coach en communication) et Mathieu (comédien) nous avons appris à gérer nos émotions et travailler la prise de parole: comment gérer un groupe, se tenir droite, confiante, garder l’intrigue de l’histoire, souligner les points essentiels, et le plus important: penser ce que l’on dit, être authentique. Maimuna et moi animons le même parcours, la base historique est la même, mais la façon de raconter Cenon est différente.
Maimuna: Je doutais être capable de pouvoir prendre la parole face à des inconnus. Surtout que je suis timide, que je n’ai pas confiance en moi... Durant la formation, j’ai appris des méthodes qui me servent également dans ma vie quotidienne.
Une visite commentée et enrichie d’anecdotes personnelles
Elsa : Le parcours Cenon existait déjà, mais il a été retravaillé avec des bénévoles référents de l’association qui nous on aidées à construire notre narration. À mon initiative, après l’arrêt à la Vieille Cure, je mène les gens jusqu’à la source Canelle car les habitants se la sont appropriée... pour y laver leur voiture... Je raconte ma vision du marché du mercredi. En lisant Tempo, j’ai appris plein d’éléments sur l’histoire de Sellier...
Maimuna : Par le passé, j’ai effectué des ménages au centre Emeraude. C’est un bâtiment emblématique du quartier Palmer dont j’aimerais mieux connaître l’histoire pour la restituer...
Un accompagnement socioprofessionnel d’un an qui tient compte des compétences et des envies des bénéficiaires
Maimuna : Dans mon pays d’origine, nous parlons portugais, peul, wolof. En arrivant en France, j’ai suivi les cours de français du centre La Colline. Et en 2008, ai pu commencer à travailler: ménage, restauration... très loin de ce que je fais aujourd’hui. A l’issue de la formation, je souhaiterais trouver un emploi dans un commerce.
Elsa : Cela fait 22 ans que je suis en France, j’ai peu travaillé, car ayant un fils autiste, je me suis concentrée sur lui. Aujourd’hui il a 16 ans. Je cherche un travail d’accueil, en lien avec les gens car je me sens très à l’aise en face d’un groupe.
«Cenon : les atouts d’une ville à la campagne», chaque dimanche, tarif libre au chapeau. Jauge de 8 promeneurs maximum par balade, port du masque obligatoire, visière ou masque pour les éclaireurs urbains. Réservations
L’alternative urbaine réside à la Pépinière du Rocher de Palmer